Le « Big Quit » et ce que ça dit de notre époque

Il y a des signes qui ne trompent pas.

Je cite un article des Échos de début Février : 

« Ce ne sont plus les candidats qui passent des entretiens d’embauche, mais les employeurs. »

Par ailleurs, le taux de démission des cadres explose outre-Atlantique.

À tel point qu’on a donné un nom à ce phénomène :

The Big Quit.

Dans une phase où le chômage est très bas, les tentatives d’explications fusent :

  • Besoin de sens
  • Refus du stress permanent 
  • Refus des liens hiérarchiques absurdes

En tous cas, le rêve d’un bon emploi stable ne semble… plus suffisant pour endurer n’importe quoi.

Dans la même veine, 

La mode des jeunes diplômés qui veulent TOUS entreprendre, ça dit quelque chose.

Ça veut dire que bosser pour une très grande entreprise est un rêve…

…qui ne fait plus tellement rêver.

Être le capitaine de sa propre barque, ça c’est « swag » !

Après… 

il y a de multiples manières d’entreprendre.

Et entreprendre, ça ne veut pas forcément dire tout plaquer pour faire de la permaculture, ou quitter son job de cadre sup pour lancer un site de ecommerce à base de pub Facebook.

Entreprendre,

C’est avant tout un état d’esprit.

Un mot anglais le résume vraiment bien : « empowered »

Comment traduire cela…

Sentir qu’on doit jouer la partie avec les cartes qui nous ont été données.

J’ai fait une réunion la semaine dernière dans une société fortement sujette à la résistance au changement.

C’était frappant de voir que les personnes qui se plaignent… contribuent en fait à véhiculer une faible énergie.

A cette réunion, alors que tout le monde subissait la résistance au changement de cette organisation, certains arrivaient tout de même à tirer leur épingle du jeu, à faire avancer les choses.

D’où cette réflexion : 

Est-ce que les collaborateurs/rices les plus utiles dans les grandes organisations, ne seraient pas justement celles et ceux qui ont appris à louvoyer, à jouer avec les règles, pour faire changer (un peu) la trajectoire du mammouth ?

Avoir un mental d’entrepreneur, 

C’est pas vendre des trucs sur Shopify.

Ça consiste aussi et surtout à persévérer. 

À essayer encore et encore de changer les choses de l’intérieur, 

Et si rien ne change, OUI, ça consiste à essayer de changer les choses ailleurs !

En montant une activité à côté…

En changeant de job…

En s’investissant dans une asso…

etc.

Je me dis que le jour où je capitule face au Statu Quo… le seul move courageux serait de partir. De faire autre chose.

Et le mouvement du Big Quit ne fait que nous encourager.

À rester pour de bonnes raisons… ou à chercher de nouveaux challenges.

A demain,

Adrien