L’homo cacquarantus est consensuel

Une spécificité de la culture française est le recours à la pensée critique.

Enfin, c’est ce que j’ai cru pendant longtemps.

Je me trompais.

En discutant avec mon ami Matthieu, qui fait sa carrière dans des sociétés type CAC 40, il me fait remarquer :

« LE problème,c’est qu’on ne peut pas dire la vérité dès qu’on est en groupe. Il faut aller dans le sens du vent. »

Autrement dit, c’est mal vu dans les grosses boites de faire des vagues…

… En donnant son avis.

Alors que les réunions auxquelles je participe, pour la plupart dans des structures de moins de 200 personnes, ont des moments de débat actifs, où le challenge est d’arriver à conclure…

Matthieu montre une réalité toute différente dans les sociétés de + 1000 personnes.

Le consensus est la règle.

Sauf que.

Il y a une différence de taille entre un consensus sincère…

…et un consensus de façade

Qui permet juste de faire plaisir… Et de passer au point suivant.

Prenons un exemple : 

FAUX CONSENSUS
— [N+1] : 〝On voudrait présenter les résultats X pour la fin du mois, c’est OK pour tout le monde ?
— …
— …
— … ça devrait être jouable… 〞

VRAIE DISCUSSION
— [N+1] : 〝On voudrait présenter les résultats X pour la fin du mois, faisons un tour de table pour savoir ce que chacun en pense.
— Ce planning est irréaliste.
— Soit on ne livrera pas dans les temps…

— …soit on livrera du   〞

La question, c’est celle de la culture de votre boîte.

Est-ce plus important :
– d’arriver au consensus vite,
– d’économiser de l’énergie pour conclure,
– que chacun puisse s’exprimer librement ?

Est-ce bien vu ou mal vu, d’avoir un avis divergent ?

Vous savez maintenant pourquoi je préfère les petites structures 😀

À demain,

Adrien

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