Hier,
Je vous parlais d’une technique pour faire avancer les projets, pour les faire remonter dans le haut de la pile chez vos partenaires/clients.
Aujourd’hui, un éclairage un peu différent quand les choses ne se passent pas comme prévu.
Notre société répète à qui veut l’entendre :
« Quoi que vous entreprenez, ne lâchez rien, persévérez ! »
C’est un peu cliché, et pas forcément pertinent.
Quand on s’engage dans une mauvaise voie, quand on a fait tout ce qu’on pouvait faire… Il faut savoir s’arrêter au contraire.
Pourtant c’est très dur de s’arrêter. Car il y a un biais cognitif à l’œuvre.
Le biais des coûts irrécupérables.
Tant qu’un projet (difficile) est en cours, vous pouvez en théorie rattraper le tir.
Mais si vous jetez l’éponge, tous les efforts, le temps, et l’argent investi dans votre projet seront alors…
…considérés comme des pertes.
Et nous les humains avons une « aversion à la perte » très forte.
Ce même biais nous donne de solides raisons de nous inquiéter du comportement de Poutine ( — s’il en manquait )
Plus Poutine avance, chaque jour dans sa trajectoire folle, plus ce sera dur pour lui de s’arrêter .
Plus ça justifie de continuer.
Évidemment la comparaison avec ce personnage maléfique s’arrête là, mais ces biais psychologiques sont propres à tous les humains.
Les exemples dans le business ne manquent pas.
General Motors a investi pendant 25 ans dans sa division de voitures Saturn, censée concurrencer les autos japonaises…
Saturn sera liquidée in extremis en 2010 après plus de 15 milliards de pertes.
Savoir jeter l’éponge au bon moment,
- pour les bonnes raisons,
- après avoir essayé suffisamment de voix différentes,
- mais sans s’épuiser,
Est une compétence peu connue, et rarement mise en avant.
Perdre petit sur les mauvais projets, et gagner gros sur les bons !
À demain,
Adrien
PS : Les biais cognitifs se renforcent lorsque nous prenons nos décisions en groupe, donc, en réunion. Un cadre de réunion (avec Twiice ) aide à s’en prémunir, en prévoyant des questions pour remettre en cause le statu quo.